Le but des parlementaires : assouplir le règlement européen de l’agriculture biologique en vue de développer davantage ce marché, actuellement en forte croissance. Pour y parvenir, ces derniers proposent d’instaurer un seuil maximal de pesticides au-dessus duquel un agriculteur perdrait sa certification si les analyses révélaient une quantité supérieure à celle autorisée. À noter qu’aucun produit chimique n’est présentement permis. Cette révision a rapidement alerté la filière biologique qui s’est, de suite, opposée à cette proposition ; le risque étant de pénaliser les agricultures biologiques rigoureuses et de décrédibiliser les certifications écologiques aux yeux des consommateurs.
Des labels importants en ligne de mire
Le règlement européen concerné par cette révision; révision perçue par certains comme paradoxale, fut instauré en 1991. Dedans, une panoplie de règles régissant l’agriculture bio. Réformé en 2007, ce document dicte, entre autres, les conditions d’attribution de labels connus par la majeure partie des consommateurs et des producteurs. Parmi ceux-ci : le label bio européen, présenté en France sous la forme du fameux logo AB. C’est ainsi que la proposition de la commission viendrait assouplir les modalités d’octroi en permettant aux producteurs de se servir d’une quantité limitée de pesticides et d’OGM. Producteurs, agriculteurs et autres acteurs de la filière biologique estiment que la modification des parlementaires aurait l’effet inverse à celui escompté : la réforme autoriserait les professionnels à baisser en qualité. Le rendement serait au centre des préoccupations. Les consommateurs exigeants devraient se contenter de produits « semi-biologiques » au risque de les amener à ne plus consommer bio du tout : l’intérêt d’acheter écolo perd tout son sens. Les agriculteurs, eux, ne pourraient plus se différencier : un professionnel 100% bio serait mis au même niveau qu’un autre faisant usage de tels produits.
Le bio : un aspect primordial pour les consommateurs
La filière biologique a de nombreuses raisons de mettre le holà et de s’opposer à cette éventuelle modification. Entre autres : le souhait des consommateurs. En effet, une enquête réalisée en 2013 sur 45,000 personnes a mis en valeur le désir de ces derniers à se procurer des produits dénués d’OGM et de pesticides quels qu’ils soient. D’ailleurs, cela serait la deuxième raison pour laquelle les consommateurs achèteraient bio. La grande distribution s’est, elle aussi, levée contre la proposition de réglementation.
Le bio : un marché en plein essor
L’exigence des consommateurs et la qualité des produits sont, sans aucun doute, à l’origine du boom du bio. Et c’est peu dire : celui-ci a quadruplé en à peine 10 ans. L’offre elle-même peine à suivre la demande. Ainsi, l’autorisation des pesticides, dont l’idée première consiste à rendre le marché biologique moins stricte, pourrait amener les acheteurs à consommer autrement, en se détournant petit à petit de l’agriculture écologique.
Le nouveau projet a également soulevé la question de la contamination fortuite dont sont victimes certains producteurs. Transport, distributeur, conditionnement… D’après l’eurodéputé Eric Andrieu, la priorité devrait aller à la lutte de ce type de transmission afin d’immuniser les producteurs soucieux de la nature biologique de leurs produits.
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Une réponse
il y a l agriculture chimique et l agriculture naturelle( AB) que je pratique depuis 10 ans, ne nous laissons pas avalé par les lobbys les politiques ne connaissent pas la réalité du terrain et sont gouroutisés par les lobbys et la FNSEA…